Unir les Associations pour développer les solidarités en Normandie
Identifiant :
Mot de passe :
Accueil > Detail d'un contenu
2ème Conférence Régionale de la Vie Associative
Note d'information du 18/02/2009
Portée géographique : Basse-Normandie

2ème Conférence Régionale de la Vie Associative
Le 5 Février 2009 au Conseil Régional

Le 5 Février dernier avait lieu, au Conseil Régional de Basse-Normandie, la deuxième édition de la Conférence Régionale de la Vie Associative, organisée par la CPCA.
Le thème de cette journée était « Dialogue civil : Représentation et participation des associations de la Commune à l’Europe ».
Ont participé à cette journée près de 170 associations.

Après un accueil par Monsieur CHAIGNON, Président, Monsieur BEAUVAIS, Président du Conseil Régional et Monsieur JOLY, Représentant de Monsieur le Préfet, la conférence a débuté par l’intervention de Julien ADDA, Chargé du Territoire à la C.P.C.A nationale :
Dans une société qui s’interroge justement sur ce qui « fait société », il faut reconnaître les associations comme un corps intermédiaire porteur des aspirations et des innovations sociales de ses concitoyens.
Si toutes les associations n’ont pas vocation à représenter l’intérêt général, toutes sont partie constituante de ce corps intermédiaire.
Il nous faut donc réfléchir à la place des associations dans le dialogue civil en reconnaissant la fonction représentative des regroupements associatifs à tous les échelons de l’action publique tout en intégrant la participation du plus grand nombre d’entre elles comme élément fondateur de cette représentation.

Après le déjeuner, trois ateliers étaient proposés aux participants :
- Place et rôle des associations dans une démarche de développement durable
Le développement durable est l’un des enjeux majeurs de ce siècle, mais c’est aussi un concept complexe et abstrait pour nombre d’entre nous.
Nombre de collectivités, d’écoles, d’entreprises ou d’associations s’engagent dans une démarche de développement durable à l’échelle de leur territoire, de leur aire d’intervention, en associant autant que possible l’ensemble des personnes intéressées. Les associations ont assurément une place et un rôle important à jouer dans ces démarches participatives, en tant que porteuses des initiatives et aspirations citoyennes et interlocutrices privilégiées des pouvoirs publics.
Mais comment et en quoi les associations peuvent-elles contribuer aux différentes phases d’élaboration, de concertation, d’évaluation et d’amélioration des démarches de développement durable ? Quels peuvent être leurs apports auprès des collectivités, écoles ou entreprises dans la conduite de leurs démarches ? Comment peuvent-elles concourir à l’écoute et à l’implication des populations ?
- Place et rôle des associations dans les Conseils de développement de Pays
L’aménagement et le développement durable du territoire exigent qu’on ne fasse plus l’impasse sur l’aspiration légitime de chacun à participer à l’élaboration de son propre avenir.
o Rappel du contexte législatif : la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire du 4.02.1999 (LOADT dite Loi Voynet) : création des Pays à l’initiative des élus, et associations des acteurs locaux au sein de Conseils de Développement
o Objectifs assignés aux conseils de Développement
o Etat des lieux et bilan des Conseils de développement en Basse-Normandie : Représentativité des acteurs de la société civile, articulations avec les instances politiques, positionnement et contributions au développement durable et à la mise en œuvre des stratégies dans les territoires.
En quoi la création de ces instances participative a-t-elle constitué une plus value concrète dans la mise en œuvre des stratégies territoriales ?
o Après une première génération de contrats de territoires, quelles perspectives, quelles conditions pour pérenniser les missions des conseils de développement ?
- Place et rôle des bénévoles dans le dialogue civil
La participation des bénévoles au dialogue civil est étroitement liée à la conception du bénévolat qui prévaut dans les associations elles-mêmes et plus globalement dans la société. Dans le cadre du contrat social républicain, la participation au dialogue civil relève en effet d’une pratique citoyenne active associant réflexion, expression, implication et action concrète sur le terrain. Ces dernières années, à la faveur de la professionnalisation des associations, de la soumission d’une partie significative des activités du secteur associatif au droit de la concurrence, des conceptions instrumentales au bénévolat sont apparues. Ces conceptions considèrent peu ou prou le bénévolat comme une sorte d’armée de réserve disponible pour assurer des services concrets d’utilité sociale et légitiment l’existence de plateformes où les bénévoles peuvent faire état de leurs appétences et compétences, se voir proposer une sorte de placement à l’essai sans avoir jamais participé à l’élaboration du projet de l’association dans laquelle ils vont œuvrer.
La participation des bénévoles au dialogue civil est conditionnée par la densité de leur engagement associatif, lequel s’exprime autant par la participation active à la délibération démocratique de l’association que par la prise en charge concrète d’actions ou de services sur le terrain. Il y va de la capacité des citoyens à exprimer l’intérêt général, objet ultime du dialogue civil puis de la loi républicaine. L’intérêt général, on le sait, n’est jamais donné en soi. Eclairé par des systèmes de valeurs, il est l’objet d’une construction permanente issue d’une véritable délibération démocratique. Ce qui fonde donc la légitimité des bénévoles à participer au dialogue civil, c’est d’abord l’expérience et la culture démocratiques qu’ils ont acquises au plus près du terrain, en s’alliant ou non la compétence de professionnels dans leurs associations.
Dans la pratique, cette exigence soulève diverses questions relatives à la formation des bénévoles, en particulier des dirigeants associatifs, à la nécessité d’un statut leur permettant de participer dans de bonnes conditions au dialogue civil, aux critères de représentativité des individus, en tant qu’ils sont issus d’associations ou de regroupements associatifs porteurs d’une culture et de pratiques authentiquement démocratiques.

Après restitution des ateliers en séance plénière, des échanges entre la salle et les intervenants ont clôturé la journée.


(c) Réseau Uniopss-Uriopss, 18/02/2009
FICHE N°48417
Mis à jour le : 18/02/2009
MOTS CLES
vie associative
imprimer